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Fonds Édith Martin

Fonds Édith Martin

Fonds : F0100
Année : 1942 - 1993
Documents textuelsPhotographiesBandes sonoresDessins et affiches

Description

1,1 m de documents textuels et autres documents.

  • Donateur :
  • Emplacement :
  • Nombre de boîte(s) 8
  • Nombre de photo(s) : 1304

Notes

Source du titre composé propre :

Le nom du fonds correspond à celui de sa créatrice.

Source immédiate d’acquisition :

Le fonds comprend également 1304 photographies, 58 documents iconographiques, 3 documents sonores et 1 plan.

Langue des documents :

Certains documents sont en anglais.

Instrument(s) de recherche :

Un répertoire numérique détaillé, élaboré par François Taillon des Archives de la Côte-du-Sud et du Collège de Sainte-Anne (2001), peut être consulté.

Bordereau détaillé - PDF
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Notice biographique :

Édith Martin naît le 29 décembre 1918 aux Escoumins, du mariage d’Urbain Martin et de Maria Boucher. À ce moment, son grand-père, Hormidas Martin, occupe le poste de premier maire de la ville de Trois-Pistoles depuis deux ans, fonction qu’il occupera jusqu’en 1922

La famille Martin est réputée pour son habileté manuelle. Hormidas Martin, fils de l’orfèvre Urbain, est reconnu pour être un « artisan doué d’une grande dextérité, (car) il aime le travail bien fait ». C’est dans sa maison, acquise en 1881, qu’il exercera son métier de menuisier. Ce sera également en ce lieu qu’œuvrera sa petite-fille Édith. Celle-ci développe tout d’abord ses talents grâce à sa sœur Thérèse puis au couvent par le biais des arts ménagers. Pour elle, tout est sujet à expérimentation.

Au terme de ses études, elle travaille à l’emploi de la compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent, à Rimouski. Après avoir touché le dessin et la peinture, elle réalise de façon autodidacte, au début des années 1950, des émaux sur cuivre, discipline qui exerce sur elle une réelle fascination. Deux ans plus tard, elle approfondit sa formation en tissage à Sainte-Adèle, chez Mariette Rousseau-Vermette, native elle aussi de Trois-Pistoles, pour aller ensuite à l’école des Beaux-Arts de Paris pour une période de six mois. Peu après son retour, elle quitte son emploi pour se consacrer exclusivement à son art.

Ce bagage de connaissances acquises lui permettra de participer au salon de l’artisanat du Palais du commerce de Montréal en 1955 en compagnie des plus grands artisans du Québec, et ce pendant 25 ans. En 1959, ce sera comme tisserande qu’elle se présentera à ce même Salon. Elle avait alors découvert son véritable mode d’expression artistique. Artistique, car pour elle, il ne s’agit pas que de créer un objet seulement pour son utilité, mais bien de « créer de la beauté ».

Avec sa détermination, sa sensibilité et sa débrouillardise, elle élèvera l’artisanat au rang de l’art. Les débuts ne sont pas faciles, les matières premières ne sont pas aisément disponibles. Car en plus de la beauté, Édith Martin tient à l’authenticité, ce qui implique la préséance de la laine du Québec sur les différentes fibres synthétiques disponibles sur le marché.

Femme de défi, elle est une des rares tisserandes à vivre de son art. Dans les années 1960, les couturiers Michel Robichaud et Mariette Fleury ont recours à ses services, ce qui amènera ses tissus à voyager à travers le monde. Dès lors, les commandes affluent. Polyvalente, elle réalise des murales (Hôpital Sainte-Anne-des-Monts, centre culturel de Trois-Pistoles, caisses populaires de Trois-Pistoles et de La Pocatière, Cégep Saint-Laurent), des rideaux de scène (centre culturel de Rivière-du-Loup, école secondaire de Squattec, école secondaire de Cabano, salle Jean-Pierre Gagnon de Trois-Pistoles), des couvre-lits, nappes, coussins et différents vêtements. Dans ce dernier cas, nous pouvons noter des chasubles et des tissus pour des vêtements de mode, réalisations dont elle est particulièrement fière.

L’expérimentation étant son leitmotiv, son métier à quatre lames donnera naissance à des produits aux couleurs vives et remplis de motifs anciens remis en valeur. Pour elle, ce simple instrument de travail offrait des possibilités infinies pour qui savait les découvrir. Même à la fin de sa vie elle n’en avait pas encore épuisé les multiples variantes.

Ses talents seront reconnus par ses pairs. En plus de remporter le prix de l’Association professionnelle des Artisans et le deuxième prix du Concours artistique du Québec, section arts appliqués, elle se verra accorder une bourse de perfectionnement par le conseil des Arts du Canada en 1967

Le fait de gagner sa vie au moyen de la production artisanale ne lui a pas permis d’enseigner à temps plein. Ce n’est qu’à partir de 1981, et ce jusqu’en 1993, qu’elle recevra, à chaque été, des étudiants de l’Université Western d’Ontario, dans son atelier construit dans sa maison en 1966.

Femme aimant la beauté sous toutes ses formes, Édith Martin avait aménagé un jardin où elle cultivait cette beauté. Ses aménagements floraux démontraient sans conteste une autre facette de ses talents artistiques.

Ayant déjà subi un infarctus, elle sera hospitalisée pour un triple pontage à l’Hôtel-Dieu de Québec où elle décédera le 25 novembre 1993.

Portée et contenu :

Ce fonds est composé de correspondance, de photographies, de négatifs, de dessins, de coupures de presse, d’imprimés, de documents financiers, de carnets de notes, de cassettes sonores et de quelques échantillons de tissus.

Le fonds est divisé en huit séries : A Correspondance, B Documents iconographiques, C Photographies, D Expositions et salons des métiers d’art, E Production, F Architecture, G Coupures de presse, H Vie personnelle.

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