Description
0,8 m de documents textuels. - 2 photographies. - 88 éléments sonores.
- Donateur :
- Emplacement :
- Nombre de boîte(s) 7
- Nombre de photo(s) : 2
Notes
Source du titre composé propre :
Le nom du fonds correspond à celui de son donateur.
Source immédiate d’acquisition :
Ce fonds a été versé au Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup par M. Maurice Dumas le 3 juin 2009.
Langue des documents :
Français.
Instrument(s) de recherche :
Une liste des dossiers peut être consultée.
Bordereau détaillé - PDFRecherche dans le catalogue
Notice biographique :
Maurice Dumas naît au mois de mai 1944. Dans les années 1960, il fait des études académiques au Séminaire de Rimouski et à l’Université Laval. Au début des années 1970, il devient professeur de français au Cégep de Rivière-du-Loup. C’est une tâche qu’il occupe pendant plus d’une trentaine d’années. Depuis les années 2000, Maurice Dumas écrit des pièces qui sont présentées au Théâtre populaire de L’Isle-Verte durant la saison estivale.
Portée et contenu :
Le fonds Maurice Dumas présente une centaine d’enquêtes et de répertoires folkloriques qui furent réalisés par des étudiants du Cégep de Rivière-du-Loup durant la période 1971-1977. Ces recherches, effectuées auprès de personnes issues principalement des régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, ont été exécutées dans le cadre de cours de français du professeur Maurice Dumas : « Contes, légendes et chansons folkloriques québécois » et « Littérature orale ».
En somme, ce fonds d’archives témoigne des légendes, des contes et des chansons du folklore québécois. Qui plus est, il renseigne sur les mœurs, les coutumes et les superstitions de la société québécoise d’avant la Révolution tranquille. Évidemment, bien des coutumes sont encore pratiquées de nos jours. Toutefois, en lisant les documents de ce fonds, on constate que plusieurs d’entre elles ont disparu du tableau depuis la seconde moitié du XXe siècle. Le fonds nous présente aussi plusieurs recettes médicinales qui étaient utilisées à l’époque. Enfin, le fonds relate plusieurs dictons et proverbes qui étaient utilisés par nos aïeuls et qui sont encore très actuels de nos jours.
Les enquêtes folkloriques du fonds Maurice Dumas permettent de découvrir les principales légendes du folklore québécois : « La chasse-galerie », « Le cheval noir », « Le diable danseur », « Rose Latulippe », « La Corriveau », « L’apparition du diable », « Alexis le trotteur », « Le loup-garou », « Le vaisseau fantôme », « Les lutins », « Le diable dans les chantiers », « La maison hantée », « Le Rocher malin », « Dame en blanc », « Tel est pris qui croyait prendre », « Le sacreur », « Bonhomme sept heures », « Les Sorciers de l’Île d’Orléans », « Avertissements », « La jongleuse »... De plus, celles-ci font découvrir aux chercheurs des légendes qui détiennent une saveur locale et régionale : « Le feu du Carré Dubé », « Le puits de Saint-Honoré », « Le quêteux du 26 août », « La mousse sur la grève de l’Île-Verte », « La maison de L’Isle-Verte », « Les loups-marins », « La bête du Lac Pohénégamook », « L’église de Trois- Pistoles », « La chapelle de Saint-Jean-de-Dieu », « Une Fraser de L’Isle-Verte » et « Le pendu de Saint- Arsène ».
Le chercheur remarquera que ces enquêtes exposent de nombreuses versions aux légendes mentionnées ci-haut, démontrant ainsi toute la richesse de la tradition orale. En fait, il n’est pas rare de trouver deux récits quasi identiques exception faite du lieu où se déroule l’histoire. Par exemple, certaines versions de la légende « Le cheval noir » présentent l’action à Trois-Pistoles alors que d’autres la présentent à l’Islet. Tout dépend de la provenance du conteur. Et tout dépend du conteur lui-même. Certains racontent leur histoire avec beaucoup de détails alors que d’autres ne se concentrent que sur l’essentiel. Il peut même arriver qu’une légende possède plus d’un titre.
« Dans l’bon vieux temps », « Le Canadien errant », « Sur la route de Berthier », « Le bal chez Boulé », « Vive la Canadienne », « Ah! Si mon moine voulait danser ! », « Le diable est sorti de l’enfer », « Les nouveaux mariés », « Les enfants de Montréal », « Michaud est tombé », « Marie ta fille », « Comm’ça », « Le soldat », « C’est la belle Françoise », « Le Père Noël », « Les blés d’or », « L’Empress », « Blanche », « Le jour que je suis né », « Le curé qui donne l’absolution », « Dans tous les cantons », « Le p’tit cordonnier », « Complainte du Titanic », « Le chômeur », « Un p’tit moulin sur la rivière », « Les habitants de Fraserville », « M’en revenant de Saint-André », « L’chapeau d’ma sœur », « Le curé de mon village », « Onésime »...
Il est possible également de retrouver de nombreux contes : « La pomme d’or », « Les bijoux maudits », « Le poisson d’or », « La bête à sept têtes », « Le petit boiteux », « La fontaine de l’eau merveilleuse », « Les brigands », « L’orphelin », « Jean de Calais », « Le pain de Saint-Antoine », « Une méchante belle- mère », « Le mouton »...
Ce fonds nous fait découvrir de nombreux dictons populaires tels que « En avril, ne te découvre pas d’un fil », « Se débattre comme un diable dans l’eau bénite », « Que le diable l’emporte », « Tirer le diable par la queue », « Dans l’diable au vert », « Chien qui mange de l’herbe », « Quand les hirondelles volent bas, il va pleuvoir », « Quand le soleil se lève rouge, il va pleuvoir dans la journée », « Quand les nids de guêpes sont hauts, il va y avoir beaucoup de neige en hiver »...
En plus des enquêtes renfermées dans ce fonds, le chercheur pourra découvrir le répertoire folklorique personnel de plusieurs enquêteurs. En somme, l’enquêteur raconte le mode de vie des Canadiens français en se basant sur des expériences vécues dans sa jeunesse. Par conséquent, ces répertoires sont complétés par des éléments provenant d’ouvrages qui ont pour thème les traditions canadiennes- françaises des XVIIIe et XIXe siècles.
Ces répertoires sont d’une grande richesse d’informations car ils nous présentent les coutumes et les pratiques populaires d’antan : la bénédiction du jour de l’An, le souper de la fête des Rois, le Mardi gras et la Mi-Carême, le jeûne du Carême, la cueillette de l’eau de Pâques, les parties de sucres, les tours du poisson d’avril, la fête des Mères, les prières lors du mois dédié à la Vierge Marie, le défilé de chars allégoriques à la fête de la Saint-Jean-Baptiste, « faire les foins » au mois de juillet, la cueillette des bleuets, les épluchettes de blé d’Inde à l’automne, le brelan de pommes (fête), l’Halloween, la Sainte- Catherine, la guignolée, la messe de minuit, le réveillon de Noël et la quête de l’Enfant Jésus. À tout cela, on peut également ajouter les nombreuses soirées sociales (danses, chants, jeux de société, parties de cartes), la prière à la croix du chemin, les boucheries où l’on donne un morceau de viande à son voisin, les corvées, la fête de la grosse gerbe, les rogations, où les cultivateurs font bénir du grain à l’église, sans oublier les principaux sacrements de la religion catholique comme le baptême, la première communion et le mariage.
Les répertoires de ce fonds nous informent des principales superstitions : rencontrer un chat noir, l’oiseau qui se frappe à une fenêtre, se marier un vendredi, casser un miroir, ouvrir un parapluie à l’intérieur d’une maison, virer un crapaud à l’envers, renverser du sel, le picotement des yeux, le vendredi 13, le don du septième garçon, les ustensiles échappés et la visite, revenir sur ses pas lorsqu’on part en voyage, le fer à cheval, le trèfle à quatre feuilles. Ils relatent également de nombreux proverbes : « À beau mentir qui vient de loin », « Un homme averti en vaut deux », « Qui se ressemble s’assemble », « L’exception confirme la règle », « Les murs ont des oreilles », « L’appétit vient en mangeant », « L’habit ne fait pas le moine », « Autres temps, autres mœurs », « Tel père, tel fils », « Le temps c’est de l’argent »... Ces documents écrits présentent même certaines pratiques médicinales de l’époque contre les rhumatismes, le mal de gorge, la grippe, le mal de dos, le scorbut et les oreillons.
Enfin, il est important de mentionner que la grande majorité des enquêtes folkloriques du fonds Maurice Dumas furent consignées sur cassette ou bande sonore. Il est même possible de retrouver deux photographies.