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Fonds Patrimoine Massé de Saint‑Hubert‑de‑Rivière‑du‑Loup

Fonds Patrimoine Massé de Saint‑Hubert‑de‑Rivière‑du‑Loup

Fonds : F0127
Année : 1893 - 2010
Documents textuelsPhotographiesDessins et affichesPlans et cartes

Description

1,95 m. de documents textuels. - 28 photographies. - 8 affiches - 1 carte. - 2 plans.

  • Donateur :
  • Emplacement :
  • Nombre de boîte(s) 12
  • Nombre de photo(s) : 28

Notes

Source du titre composé propre :

Le nom du fonds correspond à celui donné par le donateur du fonds, soit monsieur Max D’Amours.

Source immédiate d’acquisition :

Ce fonds a été versé par monsieur Max D’Amours en septembre 2010.

Langue des documents :

Français.

Restrictions :

Ce fonds possède une restriction à la consultation pour les dossiers ayant des informations nominatives. Ces dossiers sont ceux concernant la dernière génération de l’entreprise familiale soit celle connue sous le nom Industries Massé et D’Amours. Toute cette section est donc restreinte à la consultation.

Instrument(s) de recherche :

Une liste des documents peut être consultée.

Bordereau détaillé - PDF
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Histoire administrative :

L’histoire de cette famille débute en 1891 quand M. Honoré Massé, premier de la génération, acheta une petite meunerie à Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. Celle-ci appartenait alors à un certain Mathias Saindon qui avait fait construire un moulin à scie et à farine sur la rivière Sénescoupé à l’entrée du village en 1875. Quand Honoré Massé prit possession de ces moulins, il décida de les réorganiser pour les rendre plus performants. Le pouvoir de l’eau n’étant pas assez puissant, les moulins ne pouvaient pas fonctionner en même temps et ils ne pouvaient pas être utilisés durant l’hiver. Avec l’aide des habitants du village, Honoré construisit un nouveau bassin pour mieux emmagasiner l’eau et ainsi créer une force hydraulique assez puissante pour faire fonctionner simultanément les deux moulins. Grâce à ces modifications, en plus de fonctionner en même temps, les moulins pouvaient être utilisés en toute saison.

Craignant les risques d’un incendie, Honoré fit déplacer le moulin à scie en 1901 sur la rue Massé. La proximité des deux moulins auraient complètement détruit les bâtiments et probablement ce qu’il y avait également autour. Cela fut une excellente idée, car le moulin à scie fut la proie des flammes à trois reprises soit en 1932, 1950 et en 2000. Malgré tout, à chacune des nouvelles tragédies le moulin fut reconstruit. Ce moulin deviendra alors la pierre angulaire d’un petit complexe industriel dans la ville de St- Hubert-de-Rivière-du-Loup.

Dans le but d’économiser l’eau du bassin, Honoré installa un engin à vapeur pour faire fonctionner le moulin à scie. La vapeur fut utilisée comme source d’énergie jusqu’en 1993 où la mutation vers l’électricité fut faite. L’énergie utilisée pour faire fonctionner le moulin était ainsi suffisante, mais vers 1910, on commença à produire de l’électricité. Les maisons qui étaient installées le long de la rivière Sénescoupé pouvaient donc profiter de cette énergie. Voulant eux aussi bénéficier de cette ressource, les gens du village demandèrent à Honoré de leur fournir de l’électricité. C’est donc en 1912 qu’il décida de construire un nouveau barrage à l’ouest de la route du village, en amont des moulins à scie et à farine. La bâtisse qui abrita l’usine électrique avait jadis servi de tannerie. Celle-ci avait été bâtie au début des années 1900 et elle avait été la propriété de François Bélanger et J.C. Bérubé avant d’être vendue à M. Massé qui en fit son bureau. L’électricité produite était générée à l’aide d’une dynamo qui actionnait une turbine. Celle-ci fonctionnait grâce à la force hydraulique du nouveau barrage construit par Honoré qui permettait une plus grande réserve d’eau. La municipalité de Saint-Hubert bénéficia de cette électricité durant quelques années jusqu’au moment où la Compagnie de pouvoir du Bas-Saint-Laurent acheta les droits de passage de la ligne électrique en 1956.

On peut dire que monsieur Honoré Massé était un homme d’avenir qui cherchait toujours ce qui avait de meilleur sur le marché pour optimiser l’entreprise et offrir à la population des services de qualités. En 1925, le fils d’Honoré, Freddy Massé, prit la relève de l’entreprise familiale. Freddy Massé poursuivit le développement de cette industrie qui prenait de plus en plus d’expansion. Bien que celle-ci connut la crise économique de 1930 et la Deuxième Guerre mondiale, celle-ci continua d’opérer et de procurer des emplois et des services à la communauté.

En plus d’être un industriel accompli, M. Freddy Massé a été maire de la municipalité de Saint-Hubert et préfet de la ville de Rivière-du-Loup, et ce, pour une période totalisant presque 25 années. Celui-ci arrêta sa carrière politique suite à son état de santé qui devenait de plus en plus critique. Les médecins lui recommandèrent le repos, ce qui l’obligea à quitter le monde de la politique.

Malgré tout, cela ne l’empêchait pas de se dévouer complètement jusqu’à la fin. Celui-ci entreprenait toujours des travaux de rapiéçage sur le domaine familial, et ce, même à l’âge de 90 ans. À chaque été, il réparait quelque chose que ce soit l’écluse ou le toit d’un bâtiment. Le fils d’Honoré Massé mourut en 1990 à l’âge de 97 ans.

Après cette deuxième génération, le neveu de Freddy (fils par adoption), Maurice Massé prit la relève en 1960. Ce dernier développant et mit en place un nouveau produit sur le marché, c’est-à-dire la clôture à neige. La manufacture Maurice Massé Inc. a été l’une des premières entreprises de la province à fabriquer et à offrir ce produit au Québec. L’industrie familiale continua d’opérer une usine de sciage de colombages, mais y ajouta au fil des années de nouveaux produits comme les tables à pique-nique, des abris, des palettes et divers autres sous-produits du bois pour les pépinières gouvernementales. En 1991, la quatrième génération de la famille entra en jeu alors que l’entreprise familiale allait bientôt fermer ses portes faute de relève. Lise Massé, descendante directe de la famille Massé, et son conjoint Max D’Amours, retraité de l’enseignement universitaire, décidèrent de revenir «au pays» pour remettre sur pied l’industrie. Ensemble, ils décidèrent de redéployer l’entreprise familiale pour que celle-ci continue d’être un point important de la communauté autant sur le plan économique que sur le plan culturel. Ainsi, Industries Massé et D’Amours (IMD) fut créée pour perpétuer cet héritage de longue date.

Dans les années 1999-2000, l’entreprise fit peau neuve en modernisant et agrandissant sa scierie par de nouveaux équipements plus récents et plus performants. Malheureusement, un incendie vain anéantir leurs efforts dans la nuit du 18 février 2000. Seul l’atelier des clôtures ne fut pas touché. Malgré tout, l’entreprise se releva les manches et la scierie fut reconstruite six (6) mois plus tard pour reprendre ses activités et offrir plus de 25 emplois aux gens de la région de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup. Cet incendie, bien que malheureux, orientant Industries Massé et D’Amours à poursuivre une nouvelle idée, celle de la 2e transformation. Celle-ci consiste à transformer des volumes modestes de bois et de créer de nouveaux produits issus de ce principe.

Malheureusement, Industries Massé et D’Amours est passé entre d’autres mains le 23 avril 2009. Suite à la crise forestière et à la crise financière mondiale qui ont sévi, Lise Massé et Max D’Amours n’ont pas eu d’autres choix que de trouver une nouvelle relève qui puisse continuer d’offrir des emplois à la communauté. Dans le but de garder le lien historique avec Honoré Massé, les nouveaux propriétaires fonctionnent toujours sous la même dénomination sociale.

Durant toutes ces années, l’entreprise familiale n’a pas cessé de se réinventer et d’innover pour offrir sur le marché de nouveaux produits, et ce, malgré les difficultés qu’elle a pu rencontrer depuis sa fondation en 1891 avec Honoré Massé. Il va sans dire que cette entreprise offre un grand héritage patrimonial pour la région, mais elle est aussi un point central dans le développement de l’exploitation forestière et de la création d’emplois.

  • Source : Cet historique administratif s’est fortement inspiré des documents suivants :
  • Historique de l’entreprise rédigée par monsieur Max D’Amours, dossier 118, boîte 9.
  • Programme de prévention, Comité santé et sécurité, 2007, dossier 79, boîte 7

Portée et contenu :

Le fonds Patrimoine Massé de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup présente l’historique d’une entreprise familiale depuis sa fondation en 1891 jusqu’à la 4e génération. Point central de la municipalité de Saint-Hubert au niveau de l’exploitation forestière, le fonds Patrimoine Massé retrace l’évolution et le développement d’une entreprise qui, au fil des années, s’est implantée dans la communauté et s’est réinventée pour offrir de nouveaux produits.

Ce fonds est vraiment des plus intéressants, car c’est un héritage patrimonial important de la municipalité de Saint-Hubert et des régions environnantes. En plus de retracer le cheminement d’une entreprise, ce fonds donne également une idée des évolutions industrielle et manufacturière dans le domaine forestier. Avec cette évolution industrielle vient également une évolution sociétale. À travers les divers documents présents dans ce fonds, il est possible de retracer cette évolution de la société québécoise. Passant d’un Québec vivant sous l’autorité ecclésiastique, passant ensuite à une révolution tranquille pour finalement « évoluer» vers les nouvelles technologies de l’information, la société québécoise a subi plusieurs modifications dans sa structure. C’est ainsi qu’en peu de temps, beaucoup de changements se sont effectués et ont perturbé ce qui était depuis plusieurs années bien implanté. C’est ce qui rend la consultation de ce fonds doublement intéressant. L’entreprise familiale ayant été fondée en 1891, beaucoup de changements ont eu lieu depuis toutes ces années tant au niveau industriel, qu’au niveau de la société.

Le fonds contient principalement de la correspondance, des résolutions, des inventaires, des découpures de presse, des diplômes, des plans, des livres de paies, de la comptabilité, des registres de salaire, des demandes de subvention, des rapports de la CSST, des rapports de recherche et de développement économique, des études, quelques photographies et quelques objets en plus de contenir quelques livres et manuels au sujet d’outils manufacturiers.

F0126 Versement 2017

[186-?] - 2015. - 1,25 m. de documents textuels. - 592 photographies. - 02 affiches. - 03 plans.

F0126 Versement 2023

[1874] - 2009. - 0,45 m. de documents textuels. - 125 photographies. - 10 cassettes. - 01 médaille.

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