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Fonds Société de sauvegarde du patrimoine du Grand‑Portage

Fonds Société de sauvegarde du patrimoine du Grand‑Portage

Fonds : F0131
Année : 1780 - 2010
Documents textuelsPhotographiesPlans et cartes

Description

0,65 m de documents textuels. - 101 photographies. - 2 plans.

  • Donateur :
  • Emplacement :
  • Nombre de boîte(s) 5
  • Nombre de photo(s) : 101

Notes

Source du titre composé propre :

Le nom du fonds correspond à celui de son créateur.

État de conservation :

Ce fonds comporte plusieurs documents anciens datant du XVIIIe et XIXe siècle. Ceux-ci, étant donné leur fragilité, ne pourront être consultés par le public. (Voir note sur les restrictions)

Source immédiate d’acquisition :

Le fonds a été versé par Mme Monique Gaudet, directrice du Manoir Fraser, au Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup le 4 octobre 2011.

Langue des documents :

La majorité des documents sont en français mais certains documents furent écrits en anglais.

Restrictions :

Restriction à la consultation pour tous les documents originaux datant des XVIIIe et XIXe siècles. Cependant, les versions numériques de ces documents peuvent être consultées par les chercheurs. Il existe également des restrictions pour tous les documents ayant des renseignements nominatifs ainsi que les procès-verbaux du conseil d’administration.

Instrument(s) de recherche :

Une liste des dossiers peut-être consultée.

Versements complémentaires :

D’autres versements sont attendus.

Groupes de documents reliés :

Il existe des documents concernant la Famille Fraser et le manoir seigneurial dans les fonds F0002 (Fonds famille Fraser) et F0003 (Fonds Manoir Fraser).

Bordereau détaillé - PDF
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Histoire administrative :

Symbole du pouvoir seigneurial, résidence d’une famille prestigieuse pendant près de 150 années et joyaux architectural exceptionnel de l’époque de l’âge d’or économique de Fraserville, le Manoir Fraser représente sans contredit un des grands monuments de la région de Rivière-du-Loup. La perspective de mise en valeur du site seigneurial remonte aux années 1970 alors que les membres de la famille Fraser- Lizotte décident de vendre la propriété de leurs ancêtres. En effet, dès l’achat de cette dernière par la fondation Héritage canadien du Québec, la communauté louperivoise exprime son intérêt pour la conservation de ce site. Durant la décennie 1980, des démarches sont entreprises pour attribuer une reconnaissance officielle du bâtiment comme monument historique. En 1991, le ministère de la Culture et des communications accorde un statut historique national à l’ensemble de la propriété.

Par conséquent, ce nouveau statut relance l’idée d’un projet de mise en valeur. Suite à l’appel lancé par la Ville de Rivière-du-Loup en 1992, annonçant l’octroi d’une subvention de 60 000 $ à tout organisme prêt à devenir le maître d’œuvre d’un projet de mise en valeur, un groupe de citoyens décide de relever le défi. Ainsi, d’anciens membres de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage (S.S.P.G.P.), des membres de la Société d’histoire et de généalogie de RDL, des gens d’affaires et des professionnels de la culture réactivent la S.S.P.G.P., sous la présidence de M. Philippe Lagacé. Les membres de la Société élaborent un projet (centre d’interprétation de l’histoire) basé sur un partenariat et une structure de financement solide.

Une levée de fonds est entreprise afin de compléter la part de financement provenant du milieu louperivois. Cette campagne, sous la direction de Mme Denise Laforest-Pomerleau, est un immense succès puisqu’elle permet d’amasser plus de 85 000 $ dans la région. Cette somme permet finalement d’amorcer les travaux de restauration (600 000 $) et d’interprétation (100 000 $) du manoir seigneurial (1996).

La restauration du manoir, sous la supervision du ministère de la Culture et des communications et des membres de la S.S.P.G.P., est confiée à la firme Roche. Celle-ci (restauration) permet de redonner au bâtiment principal son apparence de la fin du XIXe siècle. Du sous-sol aux combles, le bâtiment peut donc bénéficier d’un travail spécialisé, réalisé par des professionnels de la région. Les fondations sont démontées et replacées sur une nouvelle structure solide. Les surfaces intérieures et extérieures ont été traitées et nettoyées, de même que les planchers et plafonds. Qui plus est, les nouvelles installations techniques de chauffage, d’électricité et de sécurité sont intégrées ou dissimulées afin de répondre à la nouvelle vocation des lieux.

Parallèlement, le concept d’interprétation est élaboré par une équipe de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage et la firme Bergeron Gagnon Inc. Celui-ci (concept) avait pour objectif de redonner aux pièces leur décor victorien de l’époque du seigneur William Fraser. De plus, des panneaux d’interprétation sont mis en place afin de permettre aux visiteurs d’obtenir des informations sur l’évolution des lieux alors que des supports électroniques transmettent une multitude de connaissances sur l’histoire de la seigneurie, de la famille et de la ville de Fraserville en général. Grâce à la contribution des familles Fraser et Lizotte, la plupart des meubles d’origine ont pu reprendre leur place. Enfin, une boutique de produits artisanaux et un salon de thé sont aménagés au sous-sol de l’établissement.

À la fin des travaux, le Manoir Fraser ouvre enfin ses portes au public au courant du mois de juin 1997. Depuis ce temps, des dizaines de milliers de visiteurs, en provenance du Québec, du Canada et d’ailleurs dans le monde, ont pu visiter les installations d’un manoir seigneurial datant du XIXe siècle. De plus, à chaque été, une équipe de guides-interprètes accueille et encadre la visite des lieux. Depuis 1999, les visiteurs peuvent également voir le site de l’église anglicane Saint-Bartholomew, située non loin du manoir. En 2001, le manoir inaugure sa galerie d’art et entreprend la deuxième phase du projet de restauration consistant à réaménager les jardins extérieurs, tels qu’ils apparaissaient du temps de William Fraser. En 2007, le projet de restauration de la glaciaire et de la remise, situées sur le terrain du manoir, sont mis en œuvre sous la responsabilité de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage.

Source : Une très grande partie de cette histoire administrative fut tirée d’une description des activités qui fut soumise dans le cadre d’une mise en candidature pour les Prix du Patrimoine du Bas-Saint-Laurent - Candidature du « Site seigneurial Fraser » (2002). Il est possible de retrouver ce texte dans le dossier # 52, classé dans la boîte # 4.

Portée et contenu :

Ce fonds témoigne de la restauration d’un bâtiment reconnu en 1991 par le ministère de la Culture et des communications comme monument historique. Il retrace par le fait même de l’élaboration et de la réalisation d’un concept d’interprétation permettant de faire de ce site patrimonial un lieu d’attraction touristique à caractère historique. Le fonds relate également les activités et les réalisations de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage, organisme qui administre le manoir seigneurial depuis le milieu des années 1990. Enfin, le fonds est enrichi par des documents qui datent des XVIIIe et XIXe siècles. Ceux-ci témoignent de la gestion de la seigneurie de Rivière-du-Loup par les membres de famille Fraser, de Malcom à William Fraser.

En premier lieu, les premiers dossiers constituant le fonds d’archives nous en apprennent davantage sur la famille Fraser et l’administration de cette seigneurie aux cours des XVIIIe et XIXe siècles. Les plus anciens documents datent des années 1780, période où la seigneurie était administrée par Malcom Fraser. Ces pièces, qui possèdent une valeur de témoignage sans précédent pour l’histoire de Rivière-du- Loup, furent données à la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage par M. Antoine Prévost le 26 juillet 2002. Dans une lettre qu’il adressa à M. Philippe Lagacé, président de la Société, Antoine Prévost, descendant des Fraser, dresse la nomenclature complète des documents faisant l’objet de cette donation.

Ainsi, on peut donc retrouver dans ce fonds d’archives un contrat de concession de Malcom Fraser à Jean Chafer (ou Chassé?) datant du 15 avril 1780. On retrouve également une concession de John Mcloughlin (1782 ou 1783) au nom de Malcom Fraser. Parmi les documents du fonds qui retracent les vestiges du régime seigneurial, on retrouve une concession manuscrite d’Alexandre Fraser, écuyer, à François Pellerin fils (1812), une opinion de l’avocat M. H. Perreault touchant le droit de lots et vente au Seigneur de la Rivière-du-Loup (1803), une permission de travailler à une terre, i.e. option de concession accordée par Joseph Fraser pour Malcom Fraser (1801), un acte de vente, par Charles Lefrançois à Thomas Jones (1828), un acte d’échange entre Victor Talbot (?) et J.B. Michaud (1839), une sommation à la réquisition de Joseph Octave Beaulieu (1855) et plusieurs reconnaissances de propriétés datant de 1826-1828 : Pascal Taché, Pierre Nadeau, Joseph Caouette, Joseph Chartier, Pierre Gagné, Jean-Marie Côté, Antoine Phoucas (?), François Pelletier, Joseph Gagnon, Rémi Dionne, Marcel Des Saints dit Saint- Pierre, Jean Benoni, Isaac Bourgault, Jean Charron, Dominique Fortin, Louis Leblanc et François Michaud. Le fonds contient également une copie certifiée de l’acte de foi et hommage par Alexandre Fraser (1828), un travail d’école d’Edouard Fraser, frère de William Fraser (1850), un avis de décès d’Hector Prévost, les actes de baptême (1863) et de mariage (1890) de Joseph William Fraser, fils de William Fraser, dernier seigneur de Rivière-du-Loup, une copie du cadastre abrégé de la Seigneurie de William et Edouard Fraser (1858) et enfin, un plan cadastral signé Malcom Fraser.

En second lieu, les documents contemporains composant ce fonds sont tout aussi intéressants puisqu’ils relatent la concrétisation du projet de restauration du manoir seigneurial qui fut originalement construit du temps d’Alexandre Fraser au courant de la décennie 1830. Par conséquent, plusieurs documents présentent aux chercheurs les différentes étapes de la restauration du bâtiment et de l’aménagement des jardins (1994-2002) : correspondance, budgets, conventions, rapports des travaux, coupures de presse, liste des donateurs, ... Le fonds renferme des documents qui nous en apprennent davantage sur l’administration et les actions de la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage (S.S.P.G.P.) : lettres patentes, rapports du président, plans directeur et de développement, correspondance, registre des procès-verbaux, liste des membres, ... Il contient aussi les documents financiers de la S.S.P.G.P. : budgets, états financiers, livres de paie, livre des ventes (boutique et salon de thé), ... Par conséquent, le fonds contient les demandes de subventions de la S.S.P.G.P. qui furent acceptées par plusieurs institutions telles que le C.R.C.D., le ministère de la Culture et des Communications, le ministère du Tourisme, la Fondation Héritage canadien et la Commission culturelle de la Ville de Rivière-du-Loup : formulaire, correspondance, conventions, questionnaires et rapport.

Qui plus est, les documents nous entretiennent des relations entretenues par la Société de sauvegarde du patrimoine du Grand-Portage avec plusieurs organisations régionales et provinciales (Ville de Rivière-du- Loup, Héritage canadien du Québec, Québec Maritimes, Éditions Continuité, Musée Stewart au Fort de l’Île Sainte-Hélène...) : correspondance, coupures de presse, photographies... Le fonds d’archives présente les récompenses qu’a reçu la S.S.P.G.P. lors des Prix du patrimoine du Bas-Saint-Laurent en 2002 et en 2008 : programme, formulaire, certificat... Il expose également le projet de mise en valeur du Manoir Fraser qui fut élaboré lors de la décennie 1990 : compte-rendu, convention, liste de meubles, scénario et dialogues, rapport et photographies. Par le fait même, il renferme des documents qui retracent l’exposition permanente du manoir seigneurial : inventaire des objets prêtés, cahier d’interprétation et registre des signatures. Enfin, le fonds contient une centaine de photographies (5 à 7 du Manoir, tirage, meubles et salles du bâtiment...) et un plan topographique du « Cadastre de la ville de Fraserville, municipalité de Rivière-du-Loup, circonscription de Témiscouata » (1996).

F0131 Versement 2015

1978 - 2013. - 0,30 m de documents textuels. - Env. 830 photographies. - 01 affiche. - 02 enregistrements sonores. - 05 disques optiques.

F0131 Versement 2017

2011 - 2016. - 0,15 m de documents textuels. - 1 clé USB.

F0131 Versement 2022

1965 - 2020. - 0,15 m de documents textuels. - 22 photographies. - 10 plans.

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