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Fonds Fabrique Saint‑Patrice de Rivière‑du‑Loup

Fonds Fabrique Saint‑Patrice de Rivière‑du‑Loup

Fonds : F0187
Année : 1747 - 2017
Documents textuelsPhotographiesDessins et affichesPlans et cartes

Description

Surtout 1855-2009. - 11,10 m. de documents textuels. - 625 photographies. - 02 affiches. - 17 plans. - 05 disques optiques.

  • Donateur :
  • Emplacement :
  • Nombre de boîte(s) 37
  • Nombre de photo(s) : 625

Notes

Source du titre composé propre :

Le nom du fonds correspond à celui de son donateur.

Source immédiate d’acquisition :

Ce fonds a été versé au Centre d’archives de la région de Rivière-du-Loup par M. André Côté le 12 avril 2023.

Langue des documents :

Français et anglais.

Bordereau détaillé - PDF
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Histoire administrative :

Le site de la paroisse Saint-Patrice est implanté sur le territoire d’une ancienne seigneurie concédée durant la seconde moitié du XVIIe siècle. La région demeure peu habitée à l’époque du Régime français. Quelques décennies plus tard, soit vers la fin du XVIIIe siècle, le peuplement s’effectue lentement, en bordure du chemin du Roy qui longe le fleuve Saint-Laurent. Dans ce contexte, une chapelle y est érigée entre 1791 et 1792. En 1799, cette dernière est reconstruite en bordure du nouveau chemin du Roy. Par la suite, un autre lieu de culte en bois le remplace dès 1812. Au début du XIXe siècle, des moulins à scies s’implantent à proximité de l’embouchure de la rivière du Loup et entraînent l’établissement des ouvriers près des moulins plutôt que sur la côte. Par conséquent, un nouveau noyau de villageois se forme à cet endroit. Le développement de la paroisse érigée en 1833 rend la construction d’un nouveau lieu de culte nécessaire. L’emplacement choisi se trouve dans la municipalité de Fraserville créée en 1850. Un terrain est alors donné par le seigneur William Fraser (1830-1908).

L’église de Saint-Patrice est conçue par l’architecte Charles Baillargé (1826-1906). Les travaux débutent en 1855 et l’église est officielle ouverte l’année suivante (1856). Le clocher est construit entre 1869 et 1870 par Charles Bernier, Georges Pelletier et Timothée Lebel. Les travaux de finition de l’église sont retardés à cause des problèmes de financement liés aux dimensions imposantes du lieu de culte. Alors qu’on parachève l’intérieur, un incendie ravage l’édifice le 24 février 1883. Seuls les murs de pierre subsistent. Les travaux de reconstruction sont effectués sous la supervision de David Ouellet (1844-1915), qui crée deux nouvelles ouvertures dans la façade et modifie la forme des contreforts et du clocher. Lorsque l’intérieur est terminé, c’est Napoléon Bourassa, architecte et artiste montréalais, qui est désigné pour tracer les plans du maître-autel.

Du milieu du XIXe siècle jusqu’en 1910, le développement urbain de Fraserville (renommée Rivière-du-Loup en 1919) s’accélère. De nombreuses institutions s’implantent à proximité de l’église et font de la localité la métropole du Bas-Saint-Laurent. En effet, les Sœurs du Bon-Pasteur font ériger leur premier couvent en 1869. Ce dernier est remplacé en 1886 par un édifice pierre qui sera conçu par David Ouellet.

En 1907, la Fabrique de la paroisse de Saint-Patrice de faire construire un nouveau presbytère pour remplacer l’édifice précédent érigé plus de quarante ans plus tôt. L’architecte Ouellet conçoit également les plans de cet édifice. Le curé Philéas Roy, nommé dans la paroisse au printemps 1908, fait modifier les plans. Un étage est ajouté et la pierre est choisie comme revêtement plutôt que la brique prévue initialement. Les travaux sont réalisés en 1909 et l’édifice est livré le 1er janvier 1910. Le Parc Blais, inauguré en 1930, devient rapidement un site privilégié pour les fêtes, les spectacles et d’autres rassemblements populaires.

En 1978, la congrégation des Sœurs du Bon-Pasteur quitte le couvent. Durant quelques années, l’édifice sert de résidence temporaire à des religieuses. En 1981, le bâtiment est officiellement acquis par la municipalité de Rivière-du-Loup. Une bibliothèque municipale est aménagée dans les deux premiers étages de l’ancien couvent en 1983. Quatre ans plus tard, les étages supérieurs du bâtiment sont réaménagés pour loger la Maison de la culture, dotée notamment d’une salle de spectacle. En 1997, la façade de l’église ainsi que les contreforts sont restaurés.

De son côté, le site de la paroisse de Saint-François-Xavier est aménagé dans un secteur qui se développe très lentement jusque dans les années 1850. Le relief accidenté de l’endroit et la distance importante à parcourir pour avoir accès aux services et aux commerces constituent des freins au peuplement des environs. Vers 1860, Fraserville devient le terminus oriental de la Compagnie du Grand Tronc de chemin de fer du Canada. Le réseau est consolidé en 1867 par le passage de l’Intercolonial et en 1887 par la construction du chemin de fer du Témiscouata. Les centaines d’ouvriers travaillant pour ces compagnies ferroviaires s’établissent à proximité du quartier de la station, qui sera éventuellement surnommés le quartier des « huileux ». Cette croissance démographique entraîne la création de deux nouvelles paroisses en 1905, soit celle de Saint-Ludger et Saint-François-Xavier, toute deux nommées en l’honneur de François-Xavier-Ludger Blais, un ancien curé de la paroisse mère, Saint-Patrice de Rivière-du-Loup.

L’église de Saint-François-Xavier est érigée en 1905, selon les plans et devis des architectes David Ouellet et Pierre Lévesque (1880-1955). Celle-ci est construite par les entrepreneurs William Lachance, Émile Dubé, Napoléon Dumont et Joseph Collin. La première messe y est célébrée le 1er octobre 1905. En 1907, les cloches sont installées. Par la suite, le presbytère est construit en 1913. L’ensemble est complété par une salle paroissiale, probablement édifiée dans le premier quart du XXe siècle. Le décor intérieur du lieu de culte est réalisé en 1925, vraisemblablement selon les plans de l’architecte Joseph-Pierre Ouellet (1871-1959), qui a conçu le mobilier du chœur l’année précédente.

Enfin, le site de la paroisse de Saint-Ludger est érigé en 1905 sur un terrain offert l’année précédente par le seigneur William Fraser. Les plans et devis pour une église de brique sont préparés par les architectes David Ouellet et Pierre Lévesque. C’est l’entrepreneur Thaddée Bernier de Saint-Épiphane qui est chargé de l’exécution des travaux. La première messe est célébrée le jour de Noël 1905. La tour est bâtie l’année suivante par Joseph Gosselin, entrepreneur de Lévis.

En 1906, la fabrique achète une maison neuve appartenant à Michel Thibault pour en faire un presbytère. Cette résidence est ensuite déménagée sur son emplacement actuel. On y ajoute une annexe à deux étages, à l’arrière et en 1907, l’édifice de bois est doté d’un parement de brique. En 1908, la population sans cesse grandissante incite les commissaires à faire construire une école, à proximité de l’église. Un premier collège est alors érigé.

En 1913, le lieu de culte est agrandi par la construction du chœur et du vestiaire. Le parement en brique est couvert de pierre de taille à la même occasion. L’entrepreneur Joseph Saint-Hilaire est en charge de ce chantier ainsi que de la finition du décor intérieur, selon les plans de Ouellet et Lévesque. En février 1917, le Collège de Saint-Ludger est rasé par un incendie. Il est décidé de le remplacer par deux écoles, l’une pour filles et l’autres pour garçons. L’architecte Ouimet réalise les plans. La même année, l’école, qui porte le nom La Croisée I aujourd’hui, est érigée. Les travaux de maçonnerie sont réalisés par Napoléon Dumont tandis que la charpente et la menuiserie sont exécutées par Joseph Charest. En 1918, l’école, qui porte le nom La Croisée II aujourd’hui, est bâtie par les entrepreneurs Côté et Martin. En janvier 1930, un incendie ravage à nouveau le collège de Saint-Ludger, mais les murs résistent. Ils sont solidifiés et l’édifice est reconstruit. En 1953, le troisième étage de cette école est parachevé. En 1958 et 1959, le couvent est à son tour agrandi.

Source : www.patrimoineculturel.gouv.qc.ca

Portée et contenu :

Ce fonds d’archives retrace l’histoire religieuse et administrative des différentes paroisses composant la municipalité de Rivière-du-Loup, de l’érection canonique de Saint-Patrice à la fusion des trois paroisses louperivoises au début de la décennie 2010. En somme, il témoigne du fonctionnement administratif et financier d’une paroisse, de la construction et des rénovations de ses bâtiments, de ses anniversaires (50e, 75e et 100e), et des activités religieuses qui se sont déroulées au courant de son histoire. Enfin, il informe sur le fonctionnement administratif d’organismes liés de près ou de loin à la religion tels que la Ligue du Sacré-Cœur, les Enfants de Marie, la Société Saint-Jean-Baptiste, la Société Saint-Vincent-de-Paul, la Congrégation des Jeunes gens, la Confrérie du scapulaire du Mont-Carmel, le Conseil de la Zone pastorale de Rivière-du-Loup et bien d’autres.

En premier lieu, le fonds contient la correspondance avec l’archevêché de Québec et le diocèse (1855-1870); les recensements des trois paroisses (1906-1938); les cahiers de dîmes (1900- 1935); les registres des membres et les cahiers des minutes des Enfants de Marie (1859-1970); les livres d’inscription au mariage; le répertoire des mariages des paroisses de Saint-François- Xavier et Saint-Ludger (1905-1965); des registres de visiteurs; les listes des membres et les cahiers des minutes de la Société Saint-Jean-Baptiste (1907-1970); des cahiers de souscription (construction d’église); des registres des lots de cimetière paroissiaux; des cahiers de prônes de la paroisse de Saint-François-Xavier et de Saint-Ludger (1905-2016); les livres d’emprunt de la paroisse Saint-Ludger; des bans de mariages; les livres de procès-verbaux du comité de pastorale (1971-1975); les livres des minutes, des registres des membres et des états financiers de la Saint- Vincent-de-Paul (1909-2000); les cahiers d’administration de la Congrégation de la Sainte-Vierge; les rapports financiers et les règlements de la Congrégation des Jeunes gens; ainsi que les procès-verbaux et les listes des membres de la Ligue du Sacré-Cœur (1911-1968).

En second lieu, le fonds d’archives renferme les registres des visiteurs et résumés quotidiens de la paroisse Saint-Patrice (1940-1963); des livres souvenirs anniversaires, des livres d’or, des registres du Mouvement de l’Immaculée Conception (1908-1926); les livres des procès-verbaux des Jeunes gens de Saint-Patrice (1929-1957); des livres de souscriptions pour les cloches (1883- 1936); un volume d’arithmétique (1747); des livres de comptes; des registres de location de bancs (1860-1934); des registres de sépultures (1923-1947); des registres d’intentions de messe (1913-1967); les listes de membres de la Société de tempérance (1888-1906); le registre de la Confrérie du scapulaire du Mont-Carmel (1857-1926) ; des cahiers des intentions de messe (1914- 1986); les registres des procès-verbaux de la Fabrique de Saint-Patrice (1890-2009); le rituel romain (1863- 1962); des registres de communion (1900-1915); des comptes-rendus de rencontres du Conseil de la Zone pastorale de Rivière-du-Loup (1986-2007); les registres des procès-verbaux de la Garde du Sacré-Cœur; la correspondance relative aux cas d’adoption et d’apostasie à la paroisse Saint- François-Xavier; des photographies du Centenaire de la paroisse de Saint-Ludger; la documentation relative aux 50e, 75e et 100e anniversaires de la paroisse de Saint-François-Xavier; et des recherches sur l’église de Saint-Patrice.

Enfin, le fonds comprend également la documentation relative à la fusion des trois paroisses de la municipalité; des publications historiques et biographies liées à la religion dans la région et la province; des procès-verbaux de la Société ecclésiastique Saint-Joseph (1888-1909); des carnets de santé; les procès-verbaux de la Fabrique de la paroisse Saint-François; les procès-verbaux du Comité du centenaire de Saint-Ludger; la documentation relative aux différents travaux survenus dans les églises et presbytères de la municipalité; des index et des plans des églises de Rivière-du-Loup; des journaux des salaires; des journaux des recettes et dépenses; et enfin, des grands livres.

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